EVOLUTIONS RECENTES EN MATIERE DE GESTION PATRIMONIALE


Les français sont en retard par rapport à leurs voisins européens en terme d’accès à la gestion de patrimoine. Les français en ont eu jusqu’alors une vision plus élitiste que leur voisins, liée à l’offre….visant jusqu’à ces dernières années quasi-exclusivement une clientèle à patrimoine important déjà constitué…

 

 

De plus, en France, la « financiarisation », la découverte des produits financiers remonte aux années 80.

Dans les périodes les plus récentes, trois évolutions sont à noter :

 

  •     la première est que la gestion de patrimoine tend à se globaliser.

En effet, on ne traite plus seulement de la situation de l’individu, mais également de l’ensemble de son patrimoine privé et professionnel. Il y a un élargissement de la gestion de patrimoine qui intègre dorénavant l’outil de travail, le patrimoine professionnel. A titre d’exemple, la récente acceptation par la jurisprudence de la notion de fond libéral, assimilable à celle de fond de commerce pour les commerçants.

 

  •     la deuxième évolution concerne la rémunération variable ou complémentaire des cadres.

 Qu’il s’agisse de stock-options, mais aussi d’épargne salariale…..tous ces éléments sont à considérer dans l’approche patrimoniale.

 

  •     La troisième évolution réside dans le développement des mécanismes de transmission précoce des parents à leurs héritiers.

L’espérance de vie augmentant, on hérite aujourd’hui en moyenne à l’âge de 52 ans (décès du second parent). Age auquel on est déjà bien installé dans la vie….. Ajouté au fait que les générations les plus anciennes ont plus tendance à thésauriser qu’à dépenser….. L’idée des différents gouvernements se succédant est donc, pour relancer la consommation et ainsi la croissance….. de favoriser la transmission précoce entre les générations par diverses mesures de « promotion » sur les droits de donation (réduction des droits jusqu’en juin 2005 si l’on donne en plein propriété un bien, nouvelle incitation permettant de donner 20 000 euros en espèces à ses enfants ou petits-enfants majeurs sans aucun droit à payer en plus des seuils d’exonérations usuels……).

 

 

On sait bien sûr que l’assurance-vie permet dans bien des cas de transmettre, hors droits de succession, jusqu’à 152 500 euros….

 

 

On sait également que les mécanismes de donation-partage permettent de bénéficier d’exonérations : le démembrement de propriété lorsque l’on cède la nue-propriété en conservant l’usufruit, permet à l’héritier de récupérer la totalité in fine sans droits de succession.


Mais concernant les génération arrivant maintenant à la retraite, il importe de considérer que, compte tenu de l’allongement de la durée de la vie, il faut penser non seulement à financer sa retraite pour une très longue durée de retraite prévisible…..mais aussi à prévoir, c’est moins évident à intégrer psychologiquement mais tout autant nécessaire : prévoir le cas échéant d’être en mesure de financer la dépendance des parents et beaux-parents……Car les frais occasionnés par l’arrivée dans le grand âge sont généralement peu couverts par les assurances détenues par les personnes considérées.

 

 

Et en matière de droit de la famille, les enfants se doivent (à proportion de leurs revenus et de leur faculté à y contribuer s’ils sont plusieurs) de subvenir aux besoins de leurs parents et beaux-parents…..

 

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