DEUXIEME PARTIE

 

LES CADRES ET LA GESTION DE PATRIMOINE 

 

LA POPULATION DES CADRES EN CHIFFRES


D’après les chiffres de l’institut IPSOS effectuée pour l’INSEE « La France des Cadres Actifs 2003 ». Données complétées par l’étude de la même population en 2000 (certains éléments 2003 n’étant pas encore publiés).


Rappel des caractéristiques socio-démographiques :

 

    Un effectif global de 6 463 000 cadres dirigeants (dirigeants, cadres et professions intermédiaires) résidant en France, contre 6 020 000 en 2000. Soit une progression de +7,3% .

 

    Une population majoritairement masculine (65% d’hommes) et les cadres de 35-49 ans sont les plus nombreux : 2 816 000 individus (44%).

 

    Une population sur-représentée en Ile-de-France : 2 157 000 actifs y résident (33%).

 

L’effectif des cadres provinciaux continue de progresser, suivant la tendance amorcée il y a quelques années déjà.

 

    l’effectif des cadres ayant effectué des études supérieures a augmenté de plus de 9% entre 1999 et 2000 poursuivant la tendance des dernières années.

 

Désormais, ces cadres représentent 68,5% de la population cadre active.

 

Les femmes et les jeunes (-35ans) sont plus diplômés que les autres cadres (respectivement 72 et 85 %).

 

Au sein des diplômés d’études supérieures, la proportion des cursus universitaires diminué par rapport à 1999 au profit des diplômés des grandes écoles et de BTS, DUT.

 

Rappel des caractéristiques socio-professionnelles :


    59% des cadres actifs ont le statut de dirigeant ou cadres et 41% celui de profession intermédiaire (selon la classification Insee en *)

 

    2/3 des cadres exercent leur activité en entreprise et 1/3 sont professions libérales, cadres de l’administration, enseignants ou chercheurs.

 

La population des cadres supérieurs croit plus rapidement que celle des professions intermédiaires (+ 3% contre + 2%) ; celle des cadres en entreprise plus rapidement (+ 3%) que celle des cadres hors entreprise (+ 1%).

 

    Le secteur tertiaire est l’employeur de 50 % de l’effectif des cadres en entreprise. L’industrie emploie 33 % des cadres et le secteur du commerce 16%.

 

 

* classification

 


3 : Cadres et Professions intellectuelles supérieures


les catégories socio-professionnelles :

 

    31 Professions libérales (exercées sous statut de salarié)

 

    33 Cadres de la fonction publique

 

    34 Professeurs, professions scientifiques

 

    35 Professions de l’information, des arts et des spectacles

 

    37 Cadres administratifs et commerciaux d’entreprises

 

    38 Ingénieurs et cadres techniques d’entreprises



4 : Professions intermédiaire
 

les catégories socio-professionnelles :

 

    42 Professeurs des écoles, instituteurs et professions assimilées

 

    43 Professions intermédiaires de la santé et du travail social

 

    44 Clergé, religieux

 

    45 Professions intermédiaires administratives de la fonction publique

 

    46 Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises

 

    47 Techniciens (sauf techniciens tertiaires)

 

    48 Contremaîtres, agents de maîtrise (maîtrise administrative exclue)



de l’historique des cadres

 

Le mot est connu et utilisé par tous, mais lorsqu’il s’agit d’en définir le contenu, l’usage et l’origine……..

 

La catégorie « cadres » apparaît pour la 1ère fois dans les catégories Insee en 1954 (source : www.sciences.sociales-ens.fr), mais le concept de cadre se développe dès le milieu des années 1930.

 

Cette émergence des cadres est liée à la fois au mouvement des classes moyennes (association de défense des classes moyennes crée en 1907) et aux mouvements d’ingénieurs (augmentation du nombre des « experts et techniciens » de 76 000 en 1926 à 126 000 en 1936).

 

Le terme de « cadre » est d’abord emprunté à l’armée et surtout centré sur les ingénieurs, première catégorie « historique » de cadres.

 

La catégorie fait l’objet, dans les années 30 de toute une littérature le comparant à l’officier militaire : en 1932, George Lamirand publie « le rôle social de l’ingénieur » sur le modèle du « rôle social de l’officier » de Lyautey.

 

C’est ensuite le gouvernement de Vichy qui donne aux cadres une existence légale au sein de la charte du travail.

 

Les cadres sont alors le « Tiers-départageant » dans les comités sociaux tripartites ; leur présence permet des alliances avec le patronat pour rendre minoritaires les organisations ouvrières.

 

La définition statutaire du « cadre » est large : « tout agent investi, dans l’entreprise, de responsabilités, quelles qu’elles soient ».

 

    cadres de direction (ingénieurs, cadres administratifs et commerciaux à coefficient élevé)

 

    cadres de maîtrise (techniciens et cadres administratifs et commerciaux à plus faible coefficient)

 

    V.R.P



PERMANENCE DES INEGALITES HOMMES – FEMMES


En 1960, le taux d’activité des femmes était de 40%, aujourd’hui il a doublé.

 

Depuis les années 70, le niveau scolaire et universitaire des femmes est supérieur à celui des hommes.

 

Néanmoins, pour les femmes diplômées, les chances d’occuper un emploi de cadre, après 10 ans d’expérience, sont près de deux fois inférieures à celles des hommes.

 

Quant aux salaires, l’inégalité frappe encore lourdement les femmes cadres : à travail égal, leur rémunération est en moyenne inférieure de 25% à celle des hommes !


 

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